Cataracte – Opacification du cristallin liée à l’âge

La cataracte correspond à l’opacification de la lentille oculaire permettant de réaliser la mise au point : le cristallin. Cette opacification entraîne une altération de la vision : baisse d’acuité visuelle, photophobie, jaunissement des couleurs et perte de contraste. Elle est le plus souvent liée à l’âge (cataracte primaire) et parfois déclenchée par un traumatisme ou une maladie métabolique tel que le diabète (cataracte secondaire). Son traitement est uniquement chirurgical et consiste à retirer le cristallin malade afin de le remplacer par un cristallin artificiel appelé implant.

Qu’est-ce que la cataracte ? Vidéo

Qu’est-ce que la cataracte ?

  • La cataracte est une opacification du cristallin, la lentille oculaire permettant de réaliser la mise au point.
  • L’opacification progressive du cristallin entraîne une altération des entrées lumineuses dans l’œil et par conséquent une altération des fonctions visuelles.
Cataracte – Opacification du cristallin
Source AAO

Qui est concerné ?

  • La cataracte est une pathologie extrêmement fréquente, le plus souvent liée à l’âge, elle commence à apparaître à 60 ans.
  • L’âge moyen de l’opération est d’environ 67 ans en France. Passé 80 ans, 2 Français sur 3 auront été opérés.

Les symptômes de la cataracte

La cataracte altère les entrées lumineuses dans l’œil. La vision devient progressivement terne et floue. Les symptômes propres à la cataracte sont :

  • Le jaunissement et ternissement des couleurs.
  • La myopie d’indice – La vision de près s’améliore aux dépens de la vision de loin.
  • L’héméralopie – Perte de contraste prédominant dans les faibles ambiances lumineuses.
  • La photophobie – Sensibilité exagérée à la lumière.
  • La baisse d’acuité visuelle – La vision se dégrade indépendamment du port de lunettes.
  • La diplopie monoculaire – L’image se dédouble.

Causes et facteurs de risque

  • La principale cause de la cataracte est l’âge : on parle de cataracte primaire, sénile, ou en encore liée à l’âge.

Certaines cataractes sont déclenchées par des évènements extérieurs, on parle de cataracte secondaire. Les causes sont :

  • Les traumatismes oculaires : choc physique ou radiations
  • La myopie forte
  • Les maladies métaboliques : en premier lieu le diabète, les troubles de la calcémie,…
  • Les chirurgies ophtalmiques préalables (hors chirurgie réfractive) : glaucome, rétine, greffe de cornée
  • Le stress oxydatif : rayon UV, tabagisme
  • Les inflammations oculaires (uvéites)
  • Certains médicaments : corticoïdes, sels d’or, antiépileptiques

Comment réalise-t-on le diagnostic de cataracte ?

Le diagnostic de cataracte repose sur un faisceau d’arguments :

  • L’insatisfaction visuelle d’apparition progressive.
  • La baisse d’acuité visuelle mesurée par l’ophtalmologue.
  • L’opacification du cristallin mise en évidence à l’examen clinique en lampe à fente (microscope de table).
  • En cas de doute, le diagnostic peut être confirmé par 2 examens complémentaires :
    • L’OCT permet de mettre en évidence une augmentation de la densité du cristallin
    • L’OQAS ou l’aberrométrie quantifie les troubles optiques générés par la cataracte

Les diagnostics différentiels

  • Conclure à une baisse de vision liée à la cataracte nécessite d’avoir éliminé toutes les autres causes de baisse d’acuité visuelle.
  • Aussi le diagnostic ne doit être posé qu’après un examen clinique scrupuleux éliminant une atteinte de la cornée, de la rétine, de la macula et du nerf optique.
  • Pour plus de finesse diagnostique, il est conseillé de compléter l’examen clinique d’un OCT de la rétine et du nerf optique.

Évolution et pronostic

  • L’évolution de la cataracte est le plus souvent lente et progressive. La baisse de vision s’installe lentement, jusqu’à la cécité en l’absence d’intervention.
  • Il s’agit d’ailleurs de la première cause de malvoyance dans le monde !
  • Prise en charge, la cataracte est d’excellent pronostic. La convalescence après l’opération est courte et le taux de réussite chirurgicale supérieur à 99 %.

Complications de la cataracte – Que se passe-t-il si elle n’est pas opérée ?

  • La principale complication de la cataracte est la baisse de vision et ses conséquences : perte d’autonomie, chutes, isolement social.
  • Parfois la cataracte augmente en volume, refoulant l’iris contre le trabéculum, organe servant à réguler la tension oculaire, entraînant un glaucome.
  • Rarement, les cataractes dites « hypermures » se compliquent spontanément. Le sac contenant la cataracte peut tomber, on parle de luxation spontanée du cristallin.
  • Enfin le sac cristalinien peut rompre et entraîner une inflammation oculaire, il s’agit de l’uvéite phako-antigénique.

Conduite à ternir lorsque l’on présente une cataracte

  • Une fois le diagnostic de cataracte posé, il faut évaluer la balance bénéfice/risque : la traiter ou attendre. Il n’y a quasiment jamais urgence à opérer une cataracte.
  • En l’absence de gène dans les activités de la vie quotidienne, mieux vaut laisser la cataracte mûrir et réévaluer son évolution 6 à 12 mois après son diagnostic.
  • En cas de gène visuelle, inutile d’attendre plus longtemps, il est préférable de se faire opérer suivant ses disponibilités et celles du chirurgien.

Traitement et opération de la cataracte

  • Le traitement de la cataracte est toujours chirurgical. Il n’existe pas de traitement médicamenteux en cachet ou en collyre ophtalmique permettant de la faire régresser, ni même de la ralentir.
  • L’opération de la cataracte est l’intervention la plus réalisée dans le monde, il s’agit probablement de l’opération la plus maîtrisée également.
  • L’intervention consiste à aspirer le cristallin malade (cataracte) au travers d’une incision de 2 mm.
  • Une fois la cataracte aspirée, elle est remplacée par un cristallin artificiel parfaitement clair aussi appelé implant.

La cataracte secondaire – Opacification capsulaire postérieure

  • Votre vision peut redevenir trouble ou floue des semaines, des mois ou des années après l’opération de la cataracte. Ce phénomène n’est pas inhabituel. Il s’appelle « opacification capsulaire postérieure » ou plus vulgairement cataracte secondaire.
  • Ce n’est pas une repousse de la cataracte. Mais comme elle survient après une opération de la cataracte et en mime les symptômes, certaines personnes l’appellent cataracte secondaire.
  • Elle se produit lorsqu’une membrane appelée capsule postérieure devient trouble. Il peut être intéressant d’imaginer la capsule postérieure comme une poche transparente. Elle maintient votre implant en place. Elle a également maintenu en place le cristallin naturel de votre œil (ce qui est devenu la cataracte).
  • Avec le temps, cette membrane s’est opacifiée au contact de l’implant, il faut donc la traiter.
  • Si vous remarquez à nouveau une vision trouble, vous devrez peut-être subir une intervention au laser. Le laser crée une ouverture dans la capsule trouble et s’appelle une capsulotomie postérieure (ou capsulotomie au laser YAG). Cette procédure permet de rétablir une vision claire.

Questions fréquentes

  • La cataracte est une opacification de la lentille intraoculaire permettant de réaliser la mise au point : le cristallin.

  • Les symptômes de la cataracte apparaissent de manière progressive : ternissement de la vision, perte de contraste, jaunissement des couleurs, éblouissement à la lumière, myopisation d’indice, puis baisse de vision.

  • Il n’existe malheureusement pas de traitement médical en collyres ou cachets ayant fait la preuve de son efficacité dans le ralentissement de l’opacification du cristallin. Le port de lunettes de soleil, le sevrage d’un tabagisme et l’équilibre du diabète sont néanmoins en partie protecteurs si ces facteurs de risque sont présents.

  • Les coûts de l’opération de la cataracte sont couverts par la sécurité sociale et les mutuelles. Un dépassement d’honoraire maîtrisé est pratiqué par les chirurgiens du cabinet. En fonction des contrats de complémentaire santé, tout ou partie de ce dépassement est pris en charge.
    De même en cas d’implant premium corrigeant l’astigmatisme ou la presbytie (implant torique ou multifocal), un surcoût est pratiqué par la clinique. En effet, la sécurité sociale considère que l’indépendance aux lunettes est un complément “esthétique” de confort à l’opération. Certaines mutuelles participent à ce complément, anticipant par la suite une baisse du coût des prescriptions optiques les années suivant l’intervention. Parlez-en à votre conseiller.

Auteur

Dr Romain Jaillant

Le Dr Jaillant est chirurgien ophtalmologue spécialiste de la rétine (médicale et chirurgicale), du glaucome et de la chirurgie réfractive (myopie, hypermétropie, astigmatisme et presbytie). Il opère également la cataracte.

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